
Poème de Jean Follain poète et écrivain français (1903-1971)
DERNIER JOUR
Le manteau à collet de velours
l’avant de la manche fermé
de boutons d’os
le jeune visage
sous le chapeau rigide et sombre
et le corps tout entier
se portent au devant du destin.
L’heure est venue
de dévêtir les peaux les plus fines
dans les campagnes merveilleuses
plus pour toi
marchant vers ta mort
ta main frôlant les baies acides.
Je te dédis ce poème, toi l’ami pour qui je ne suis pas parvenu à trouver les mots pour empêcher ta tentative de suicide.
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